Longer la côte abrupte du sud-ouest de l'île,
n'est pas sans danger; en effet les falaises sont dangereuses
d'autant que l'érosion provoque leur recul et des éboulements
locaux fréquents dans ces phyllades; roches très altérables qui se
débitent facilement en feuillets capables de glisser les uns sur
les autres.
Du bord des falaises vers le centre de l'île on
distingue quatre zones de végétation constituées de végétaux dont
la taille va croissant.
1. Une zone rocheuse du bord de mer.
Dénudé, le bord des falaises est colonisé par des espèces vivaces
supportant des conditions de vie extrêmement difficiles.
Outre un maigre sol, riche en composés azotés, sévissent une
salinité élevée à cause des embruns et une sécheresse souvent
sévère en été. Ce sont pour la plupart des plantes herbacées
plus ou moins ligneuses, basses, plaquées sur le rocher ou qui se
réfugient dans des anfractuosités, des crevasses où persistent un
peu de terre et d'eau douce issue des dernières pluies; elles
présentent souvent des organes succulents, des feuilles réduites,
et des racines puissantes qui réalisent un ancrage efficace. Ces
végétaux sont dits halophiles ("qui aiment le sel" ou
plutôt qui supportent des teneurs très élevées du sol en sels).
Cliquez sur les images !
la Cinéraire
maritime |
la Petite
Saladelle |
le Lotier
faux cytise |
l' Euphorbe
pin |
le Mésembryanthème
comestible |
la Carotte sauvage
d'Espagne |
la Lavatère
arborescente |
la Frankénie
lisse |
l'Armoise
maritime |
le Plantain
corne de cerf |
2. Une zone de transition, avant une brousse littorale et la pinède; elle est constituée de sous-arbrisseaux bas, vivaces qui poussent en touffes souvent déformées par le vent;
la passerine hirsute
|
le Plantain à feuilles en alêne |
la Camphorine
de Montpellier |
l'Immortelle
jaune |
la Matthiole
cendrée |
3. Les lisières d'une brousse littorale, un peu en arrière, montrent des pins déformés à l'abri desquels s'abritent des arbustes associés à des arbrisseaux.
Les pins notamment, nanifiés et déformés,
torturés par les vents violents qui soufflent, ont un port
caractéristique "en drapeau"; ces déformations spectaculaires que
les scientifiques nomment anémomorphoses sont
provoquées par les vents dominants chargés d'embruns salés et
pollués. Sur l'île le vent dominant est le mistral (NNW).
En effet les rameaux les plus exposés qui croissent en période
calme, meurent par suite de dessiccation et sous l'effet des
embruns polluants transportés sous forme d'aérosols. Seules
subsistent les parties protégées qui sont néanmoins déformées.
4. Une brousse littorale rendue
inextricable à cause de la présence de lianes méditerranéennes
comme la salsepareille, c'est à dire de plantes grimpantes,
volubiles qui s'accrochent ou s'enroulent autour d'un support; ces
zones sont des lambeaux de maquis à calicotome qui sont un stade
de dégradation de la forêt originelle qui recouvrait l'archipel
des Embiez et le Massif de Sicié tout proche avant toute activité
humaine et le passage du feu.
![]() |
|||
le Chêne vert
|
l'Oléastre ou Olivier sauvage
|
|
le Chêne kermès ou chêne nain
|
la Staeheline douteuse
|
l' Herbe au bitume
|
la Salsepareille
|
la Clématite brûlante
|
l'Asperge sauvage
|
la Garance voyageuse
|
![]() |
![]() |