Continuer à longer la côte ouest de l'île vers le Nord.

La côte ouest de l'Île du Grand Gaou (3 ème plan sur la photo), comme toutes celles des îles de l'archipel des Embiez, est rocheuse, abrupte, élevée, criblée de pointes, d'écueils et de petites criques alors que la côte sud-est, est basse et sableuse.

Avant d'arriver à l'extrémité de la côte ouest, une plage de galets de phyllades et de quartz invite à la réflexion, à la rêverie ou à la baignade. 

Un peu plus loin, assis sous les pins torturés, face à la mer ouverte, le paysage invite à l'écriture, à la peinture ou à la création musicale.

Arrivé au Grand Pas du Coq qui sépare cette île de l'île des Embiez et qui permet les échanges avec la lagune du Brusc, on pourra admirer le vol fluide des oiseaux marins qui fréquentent les rochers et les écueils.

Longer une plage de sable qui s'ouvre dans le détroit et qui est très fréquentée en été; traverser quelques lambeaux de maquis (a) où subsistent encore quelques très rares et magnifiques Genévriers de Phénicie, Oléastre et chêne vert.

Sur un point haut, s'arrêter un  moment pour lire le paysage.
-Vers le nord-ouest, l'île des Embiez et son port (b).

-Vers le nord s'étend la rade du Brusc (c) et son amphithéâtre montagneux.
La "Pointe nègre" (d) sépare la rade du Brusc de la baie de Sanary et son petit port, un des plus pittoresque de la côte méditerranéenne.

Elle est constituée de basalte sombre (d'où son nom); c'est l'extrémité de 6 coulées volcaniques successives, superposées, qui se sont épanchées, il y a environ 6 millions d'années, dans un ancien thalweg, à partir d'émissions fissurales apparues dans le secteur du Pas de la masque, au nord-est du Beausset.

Les principaux massifs calcaires qui barrent l'horizon lorsque le regard se déplace du nord-ouest vers le sud-est sont :
-le Gros Cerveau (443m) dominant Sanary, que la vallée du Grand Vallat qui se termine dans la baie de Bandol, sépare du petit bassin de Bandol.
-le Croupatier (533m) qui est séparé du Gros Cerveau par les gorges d'Ollioules creusées par la Reppe qui se jette dans la baie de Sanary,
-le Mont Caume avec sa tour de télécommunication qui le coiffe à 804 mètres,
-le Bau de Quatre Aures,
-le Faron qui domine Toulon et le Coudon avec à ses pieds la ville de La Valette. 

Ces massifs calcaires de l'ère secondaire (Jurassique et Crétacé) ont pris naissance, dans une mer chaude peu profonde, à partir de sédiments carbonatés constituant une couverture sédimentaire qui s'est déposée sur les terres émergées qui se trouvaient au sud de la Provence actuelle et qui formaient le Massif pyrénéo-corso-sarde. Cette couverture s'est aussi décollée, plissée et fragmentée en plusieurs unités lors des mouvements paroxysmiques alpins (Bartonien. Eocène supérieur).
Le décollement de la couverture s'est produit au niveau des évaporites (gypse) ou "couches savon" du Trias inférieur et du Trias supérieur qui constituent avec les terrains gréseux rouges permiens, le tégument qui s'est aussi plissé mais qui est resté solidaire du socle. On peut l'observer à Sanary, Fabrégas ou encore dans le massif de La Colle noire au Pradet.

Un peu plus loin se rendre sur les bords de la lagune du Brusc où se développe une friche à Genêts épineux et ronces.

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	- le Calicotome épineux  ou Argeiras, arbrisseau vivace de 1-2 mètres très épineux, aux feuilles trifoliolées noircissant avant de tomber pendant la période sèche. Les fleurs sont jaunes et les fruits sont des gousses à 2 ailes latérales.
	- la Ronce arbrisseau  est une plante vivace à tiges ligneuses couchées, traçantes munies de feuilles trifoliolées et d'aiguillons redoutables. Le fruit est la mûre.
	Sur les sables limoneux vaseux et salés poussent, comme en Camargue, des plantes halophiles caractéristiques. - la grande Salicorne  ou Salicorne à gros épis est un sous-arbrisseau vivace glauque puis vert jaunâtre formant des buissons atteignant 1 mètre de hauteur. Les rameaux et notamment les plus jeunes sont formés d'articles aussi aussi longs que larges ; ils portent de longs épis jaunes à fleurs groupées par 3. Après la chute de celles-ci, 3 logettes disposées en triangle persistent.
	- la salicorne herbacée  est une espèce annuelle dressée. On peut récolter les pousses charnues, les confire dans le vinaigre et les consommer ainsi, à moins qu'on les préfère en potage, en omelette ou en salade. Appelés "haricots de mer", on peut les accommoder comme des haricots verts!
	- l'Inule maritime  ou inule faux-crithme, sous-arbrisseau vivace 10-90 cm, à feuilles caractéristiques vertes, charnues, lisses, à bords parallèles, entières ou à 3 indentations à l'extrémité du limbe. Les fleurs sont jaunes.

la Bette maritime	le Jonc piquant	le jonc maritime	le scirpe en jonc

le Cakilier maritime	la soude maritime	le plantain à feuilles grasses

-le Roseau-à-balai (Phragmites australis) graminée vivace par un rhizome qui porte des tiges non ligneuse, assez fragile de moins de 1 cm de diamètre, des tiges fines (moins grosses que le doigt); elles portent à leur extrémité des fleurs violacées ou jaunâtres groupées en épillets formant une inflorescence plumeuse, terminale brune violacée de 10-30cm.
 On confond souvent cette espèce avec un autre roseau plus robuste, la canne de Provence (Arundo Donax) très commune sur le littoral.

Au premier plan: friche à Genêts épineux et Roseaux-à-balai au bord de la lagune du Brusc.
Au deuxième plan, Le Brusc et son port.
Au dernier plan, de gauche à droite, la Fort de Six-Fours, le Faron et le Coudon.