Cette île vous procurera de belles émotions en
toute saison, mais c'est par une belle matinée, douce et calme en
hiver ou au printemps (quand elle revêt sa plus belle parure pour
le visiteur matinal), qu'elle est la plus belle.
En effet, elle jouit d'un climat agréable, les hivers sont doux et
humides (vents du sud) mais les étés sont chauds et secs et les
températures moyennes élevées. L'influence prépondérante de la mer
entraîne une atténuation marquée des variations hivernales des
températures et des précipitations avec en été notamment un
accroissement de la sécheresse et de l'aridité amplifié par la
violence des vents chargés d'embruns salés (notamment le mistral
froid et sec qui souffle du nord-ouest).
1. Venant du charmant petit port du
Brusc, longer à pied la lagune du Brusc dont la beauté
étonnante et la richesse biologique ont depuis longtemps attiré le
promeneur.
2. Franchir le pont qui réunit le continent à l'île
du Petit Gaou. Ici le percement de l'isthme du Gaou a heureusement
rétabli l'alimentation de la lagune en eaux oxygénées venant du
large, la sauvant d'un comblement précoce.
3. Atteindre l'Île du Petit Gaou, transformée
autrefois en horrible parc de stationnement pour voitures
automobiles; elle offrre, en hiver, un magnifique panorama sur la
côte rocheuse du massif de Sicié; battue par les vents et les
tempêtes, elle n'est pas s'en rappeler les plus beaux paysages de
la Bretagne armoricaine.
4. Emprunter le pont-passerelle qui franchit la passe du Petit
Pas du Coq qui sépare l'Île du Petit Gaou de l'Île du Grand
Gaou, but de notre promenade.
En contrebas, le Petit Pas du coq peu profond, abrite quelques
"pointus"; pour eux, les zones de pêche sont plus rapidement
accessibles que pour les embarcations venant du Brusc.
Consacrer quelques instants à admirer des plantes méditerranéennes
caractéristiques qui accueillent le visiteur: Myoporum, Pittosporum
tobira, Medicago
arborea, Coronille
glauque, Romarin
officinal, Lavande aspic, Mésembryum
comestible (Carpobrotus), Santoline Petit Cyprès
(Santolina), Iris, Olivier de Bohème (Elæagnus)....
5 = prendre un sentier à gauche sur l'Île du
Grand Gaou et observer le panorama
6 = pénétrer dans la pinède aux pins
déformés et observer les plantes du maquis en lisière
7 = longer la côte abrupte du sud-ouest de l'île
et observer les végétaux halophiles (= amis du sel) sur
les rochers
8 = observer le panorama et la côte sud-ouest de
l'Île des Embiez et les plantes du maquis
9 = observer une friche puis descendre sur
les bords de la lagune du Brusc où poussent des végétaux
halophiles sur substrat vaso- sableux
10 = pénétrer dans la pinède sud
11 = observer la lagune du Brusc et son récif-barrière
Commençons notre promenade sur l'île
à partir du point 5 ci-dessus.
Les premiers pins rencontrés montrent des branches brûlées par les
vents chargés d'embruns qui témoignent de la rudesse du milieu
lors des tempêtes notamment.
Les Pins d'Alep
ou pins blancs sont reconnaissables à leur écorce argentée, leurs
feuilles réduites à des aiguilles fines et molles, groupées par 2
sur des rameaux courts, leurs fruits ou "pignes" coniques (8-12
cm) qui noircissent et persistent plusieurs années sur l'arbre. La
floraison a lieu en avril-mai et la fructification lors de
l'automne de la 2ème année .
Gravir quelques marches et observer
un peu plus loin un arbrisseau argenté,
l'Arroche halime
ou Pourpier de mer
et
le Genévrier de Phénicie
(variété Lycia ou Cade ou Morven ); c'est un arbuste dont les
feuilles en écailles ressemblent à celles des Cyprés; on
rencontrera de magnifiques échantillons, avec un cortège d'espèces
caractéristiques, dans les fourrés ou les lambeaux de maquis à
affinités chaudes de cette côte ouest ou de l'extrémité nord de
l'île.
Quelques mètres plus loin, plusieurs
balcons naturels successifs, tournés vers le sud
permettent de jouir de points de vue superbes.
-Vers le sud-est, on aperçoit l'île
du Petit Gaou ornée d'une statue; un peu plus loin, se détachent
un écueil surmonté d'un fanal et la Pointe de La Gardiole.
Plus loin encore, le massif de Sicié sépare la rade de Six-Fours
le Brusc, de la grande rade de Toulon-La Seyne; il est dominé, par
une antenne de télévision et une très ancienne chapelle, à 358
mètres d'altitude environ, "Notre Dame de Bonne Garde" ou "Notre
Dame du Mai" ou encore "la Bonne Mère", gardienne des pêcheurs en
mer.
-Vers le sud s'étend la mer ouverte.
-Vers le nord-est s'étale la toujours calme lagune du Brusc et
fermant l'horizon le Mont Caume.
NB. Un clic sur la photo ouvre
une fiche descriptive de l'espèce.
1 = pinède
nord, pinède sud
2 = végétation halophile
sur substrat rocheux et lambeaux de maquis
3 = fourrés à affinités
chaudes à Genévriers
4 = maquis et friche
5 = végétation halophile
sur substrat vaso-sableux
6 = quelques espèces
introduites
6. Quitter le bord du rivage, pénétrer dans un petit bois
de pins d'Alep, lambeau sud d'une pinède en partie
détruite à la suite de l'installation d'un terrain de football
et d'un horrible camping aujourd'hui disparu. Il subsiste aussi
une pinède nord. La pinède
de la Tour Fondue sur l'Île des Embiez est en bien
meilleur état.
Sur l'île, le piétinement des usagers a provoqué le tassement
des sols ou leur disparition et le saccage des strates
arborescente et herbacée; ce qui a nécessité l'implantation d'
îlots de régénération ou la protection d'îlôts de régénération
naturels.
Heureusement, subsistent encore de magnifiques pins d'Alep
dont l'ombrage est très apprécié en été. malheureusement la
disparition quasi totale du sous-bois hypohèque gravement la
régénération naturelle de ces pinèdes.
Par endroits et en lisière subsistent des lambeaux épars d'un
maquis qui forme des fourrés touffus; cette brousse
chaude est d'une rare beauté lorsqu'elle est fleurie au
printemps.
Subsistent encore quelques pieds de chêne vert, d'oléastre et
de magnifiques genévriers. Pour combien de temps encore?
NB: un clic sur un mot souligné renvoie à une page web.
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Liens
Lien vers le site d'une
passionnée : Marie-Line (Six-Fours les plages. Var) |