Promenades à travers le Massif du Cap Sicié

Le Massif du Cap Sicié, est un site naturel de 722 ha, qui a été classé dans l'Inventaire du Patrimoine Naturel de Provence-Alpes-Côte d'Azur par arrêté ministériel du 20 juin 1989 comme Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique et inscrit à l'Inventaire des Znieff de première génération (1988).
"Ce document n'est qu'un outil de connaissance, une aide à la décision en matière d'aménagement du territoire mais ne constitue pas une mesure de protection juridique directe".

<<la Znieff de type I est un secteur de superficie délimitée correspondant à plusieurs unités écologiques homogènes abritant au moins une espèce ou un habitat caractéristique remarquable ou rare justifiant une valeur patrimoniale élévée>>.

<< la Znieff de type II est un grand ensemble naturel riche et peu modifiéqui offre des potentialités biologiques importantes par son contenu patrimonial" (habitats et espèces vivantes)>>.

- Znieff terrestre de type I :8344Z00 sous le nom de "Massif du Cap Sicié, Fabrégas" d'une superficie de 1404 ha sur les communes de Six-Fours -les plages et de La Seyne-sur-mer.

-Znieff marine sous le nom de "Falaises de Six-Fours" n° 83M08 d'une superficie de 400 ha sur la commune de Six-Fours-les plages

Ce site a fait l'objet d'une "Actualisation de l'Inventaire des Znieff" (znieff de 2° génération) puis mis à jour au 01/01/2003 édition 2004 :

- Znieff terrestre de type I : 82-201-258. sous le nom de "Flanc sud du Cap Sicié" d'une superficie de 165,989 ha sur les communes de Six-Fours -les plages et de La Seyne-sur-mer.

- Znieff terrestre de type II :
n° 83-201-100 sous le nom de "Cap Sicié" d'une superficie de 1892,2 ha.
-Znieff marine de type II : 83-005-000 sous le nom de "Falaises de La Lecque du Brusc" d'une superficie de 395,41 ha sur la commune de Six-Fours-les plages.

La Directive 92/43 CEE de Mai 1992 établit un réseau de territoires à conserver dans les différents pays de la Communauté Européenne, correspondant à des Zones d'intérêt communautaire pour les Habitats naturels (la faune et la flore sauvages) et pour les Oiseaux sauvages. Les objectifs étant de conserver les habitats naturels et les activités humaines qu'ils abritent tout en préservant la bio-diversité. Ainsi une liste d'habitats et d'espèces rares et menacées (comme les endémiques, les espèces en limite d'aire ou subsistant dans des zones refuges) sont à protéger comme des espèces d'intérêt patrimonial.

C'est ainsi qu'une partie de ce massif et notamment le périmètre NATURA 2000-PR 114 "Cap Sicié-Six-Fours" (1200 ha) qui a été étendu à la lagune du Brusc (504 ha) et au milieu marin, autour de l'Archipel des Embiez, a fait l'objet d'une proposition de "Site d'Importance Communautaire" le 20.10.2003 transmise à la Commission européenne. Ce périmètre comprend les falaises maritimes, les forêts communales péri-urbaines de Six-Fours et de La Seyne.
Actuellement le site qui a été acquis par le Département est classé.

Itinéraires possibles au départ du Brusc

1. A partir du port, prendre la route départementale D16 Le Brusc-Six-Fours Centre et après la longue et rectiligne avenue des palmiers, prendre à droite le chemin des Mouriès; au lieu dit "les roches blanches" laisser la route forestière qui conduit à la chapelle "Notre Dame du Mai" et prendre celle qui conduit au hameau de "la Lèque" puis le Chemin des Cargadoux et suivre un sentier de terre (cf.§3). 

2. A partir de "Roche blanche", laisser sur votre droite la route de "La lèque" et prendre celle qui conduit à "Notre Dame de Bonne Garde"; dans le vallon du Roumagnan où se trouve une sablière, emprunter le sentier qui mène à la fontaine du Roumagnan et de là, en montant, on gagnera le sommet du massif de Sicié.

3. A partir du quai Saint Pierre, au Brusc, prendre la Rue Marius Bondil, jalonnée de vieilles maisons de pêcheurs, passer devant l'église Saint Pierre, construite en 1864 et traverser le  "Mont Salvat"; se diriger ensuite vers la "pointe de la Gardiole " où un petit sentier conduit au sommet d'une falaise à pic d'où on a une vue saisissante sur le Massif de Sicié et l'archipel des Embiez.
Revenir sur ses pas, prendre le sentier qui longe la mer au bord des falaises de la pinède du Mourret, où des fouilles archéologiques, ont révélé en 1994, la présence sur la pointe du Mourret d'un habitat fortifié construit à la fin du IIIè siècle avant J.-C, par des grecs de Marseille (qui avaient fondé Massalia au Ve siècle avant J.-C) pour surveiller la mer, jusqu'aux îles de Marseille, et les bateaux de commerce venant ou se dirigeant vers la rade du Brusc ou l'île de la Tour Fondue aux Embiez. Gagner  "La lèque", traverser le vallon de "La Fosse" ou descendre sur la plage de galets du "trou de l'or" où l'on exploita autrefois un minerai de cuivre. Par un magnifique sentier qui surplombe la mer ou passe à couvert dans la forêt on atteint le sémaphore de Sicié et la batterie du cap Vieux; installée par Bonaparte et prévue pour combattre les anglais.
Gagner le sommet de Sicié, passer devant le relais de télévision et atteindre la chapelle.

Se rendre sur la terrasse entre la tour de Garde et la chapelle. Dés 1352, il existait à cet emplacement un feu ou "farot" pour assurer la surveillance des  bateaux et la défense de la région en communiquant avec les autres tours de garde de la côte.
C'est en 1625, que fut construite une petite chapelle qui fut agrandie en 1854; elle est depuis la gardienne des pêcheurs en mer, un lieu de pèlerinage annuel, au mois de mai; elle contient de nombreux ex-votos offerts en remerciement par les pêcheurs ou leur famille.

4. A l'extrémité du quai Saint Pierre au Brusc, au niveau de l'esplanade du club nautique, prendre la route du Gros Pin, puis par le chemin de la Gardiole, rejoindre la pointe de la Gardiole comme précédemment.

Circuits Sicié
Sentiers pédestres dans le Massif de Sicié

Plusieurs sentiers balisés (jaune, vert, bleu, rouge et noir) s'offrent au randonneur dans le massif de Sicié. Sentier de crêtes de Roumagnan: 2h30. Promenade de l'Oratoire: 2h15. Sentier du soleil couchant: 2h. Sentier de Peyras: 1h45. Balcon du sémaphore: 2h_Forêt de Janas.

Quelque soit celui choisi, cette promenade sera l'occasion, outre la détente qu'elle procure et les émotions qu'on éprouvera, de rencontrer la végétation si particulière au midi méditerranéen, de saisir les différentes phases de son évolution dans le temps et de prendre conscience de sa fragilité.

Les habitats d'intérêt communautaire et les espèces

La nature siliceuse de la roche (phyllade), conditionne la présence d'espèces qu'on retrouve sur tous les terrains cristallins du Var (archipel des Embiez, Massif des Maures). La flore est constituée d'espèces calcifuges (qui "fuient"? le calcaire ) et qui résistent à la sécheresse estivale; ce sont essentiellement des xérophytes (qui s'accommodent de milieux secs) et des thérophytes (qui passent la mauvaise saison c'est à dire en général, la période estivale sous forme de graines).

1. La côte rocheuse

Les falaises maritimes dépassent 300 mètres de hauteur à Sicié et en partant de l'interface eau-air-roche on va rencontrer, en s'élevant en altitude, une succession verticale de peuplements correspondant à un gradient décroissant d'humidité et de salinité; la position topographique (falaises exposées au sud ou falaises exposées au nord-ouest, vallons, crêtes..), le vent, la luminosité (couvert ou exposition directe au soleil..), la température locale, la nature des sols déterminent des habitats d'intérêt communautaire variés, abritant des peuplements remarquables qui s'interpénètrent et sont souvent disposés en mosaïque.

1.1. Les peuplements inféodés à la mer

° Les peuplements rocheux marins: rencontrés sur les rochers ou les falaises sous marines, les tombants, sont disposés en ceintures correspondant à des étages caractéristiques qu'il a été possible d'observer sur les îles de l'archipel des Embiez. Parmi eux, les peuplements d'algues calcaires encroûtantes (concrétions coralligènes à Lithohyllum lichenoides et Lithophyllum incrustans) sont d'intérêt communautaire.

° Le récif barrière de Posidonie et les prairies à Zostère et Cymodocée de la lagune du Brusc

° Les Laisses de mer à Jonc maritime (Joncus maritimus) se rencontrent au fond de petites calanques, sur les petites plages de sable où se déposent des débris végétaux (algues, feuilles de Posidonies), en fonction de l'exposition aux vagues et aux marées.

° Les Laisses à dessication rapide fréquentées par de petits crustacés détritivores comme l'Amphipode, Talitrus saltator ou l'Isopode Tylos europeus.

° Les Laisses à dessication lente sur galets et les banquettes de feuilles mortes de Posidonie abritent aussi des crustacés détritivores des genres Orchestia et Tylos.

Signalons le magnifique Lys de mer Pancratium maritimum (Alliacées à bulbe et à floraison estivale) espèce rare qui pousse sur les sables littoraux et qui jouit d'une protection régionale PR.

1.2. L'étage adlittoral
C'est une zone dénudée abiotique, où la vie semble complètement absente à cause de la rudesse des conditions climatiques. Elle correspond au premier étage continental colonisé par des lichens en croûtes du genre Caloplaca (ci-dessous Caloplaca sp.).

C'est l'association ou symbiose, entre les filaments d'un champignon qui absorbent l'eau et les sels minéraux (du substrat peu à peu attaqué) et les cellules d'une algue verte ou d'une cyanobactérie qui assure la fabrication des substances organiques; c'est cette association qui permet à ces végétaux pionniers de s'installer sur un substrat rocheux dans des conditions de vie extrêmes.  Desséchés puis imbibés d'eau douce, ils peuvent reprendre vie après une période de sécheresse! On les dit " reviviscents ".


Ainsi se forme progressivement une ébauche de sol, enrichie par des apports divers sur lequel pourront s'installer d'autres végétaux si la pente n'est pas trop forte.

Caloplaca

1.3. Les peuplements halophiles ("amis du sel")

Ils supportent des teneurs en sel élevées, de fortes variations de température et un manque d'eau douce fréquent.
Ils ont été particulièrement observés sur l'Île des Embiez; ils sont aussi parfaitement visibles en parcourant le Massif de Sicié.

Si, après avoir emprunté le chemin des Cargadoux, puis le sentier balisé jaune, avoir traversé la forêt de chênes puis la pinède, on se dirige vers l'ouest, le sentier creusé dans des versants raides et dénudés, conduit à hauteur de la Pointe du Cap Vieux, jusqu'à une magnifique source qui coule encore au mois d'août!

Quant aux falaises maritimes exposées au sud, protégées depuis 1993, surplombant la mer, elles abritent une flore remarquable de chasmophytes dont plusieurs espèces jouissent d'une protection nationale. La douceur des températures permet le développement d'espèces thermophiles qui se développent sur les sites les plus chauds plus ou moins sensibles à la présence du sel. Citons les principales Communautés des falaises maritimes méditerranéennes de Provence:

- le groupement à Criste marine (Crithmum maritimum) et Statice presque nain (Limonium pseudominutum) qui bénéficie d'une protection nationale PN et qui est une endémique provençale (= qui ne se rencontre que dans une région donnée). Ce groupement a aussi été rencontré sur l'Île des Embiez ou l'Île du Grand Gaou.
°Le Séneçon à feuilles de marguerite (Senecio leucanthemifolius) qui est une espèce annuelle.
°Le Liseron de Sicile, Convolvulus Siculus subsp. siculus à petites fleurs bleues

1.4. Le groupement à Frankénie (Frankenia sp.) et Camphorine de Montpellier (Camphorosoma monspeliaca).

Il est semblable au groupement à Passerine hirsute (Thymelea hirsuta) et Camphorine de Montpellier (Camphorosoma monspesulaca) rencontré sur l'Île des Embiez. Il constitue une zone de transition entre la zone halophile et le bois de Pin d'Alep ou le maquis ou une brousse littorale à affinité chaude.

1.5. Le groupement à Astragale de Marseille (Astragalus tragacantha) et à Plantain en alène (Plantago subulata).

Il constitue des pelouses épineuses, soumises aux embruns dans les zones côtières Sud-Est, les plus chaudes.

°
L' Astragale adragant (Astragalus tragacantha L.= A. massiliensis (Miller)Lam.) est aussi présente dans les calanques de Marseille mais absente à l'est du Cap Sicié; ses coussinets épineux sont capables de résister aux vents violents. C'est une plante assez rare, vulnérable, qui jouit d'une protection nationale PN et dont la récolte est interdite.

°
La Barbe de Jupiter (Anthyllis Barba-jovis) jouit d'une protection nationale PN et le Plantain à feuilles en alène d'une protection régionale PR.

Les pelouses des falaises siliceuses abritent aussi
°La fougère Cheilanthes maderensis
°La Lavatère maritime (Lavatera maritima), dont les populations joliment fleuries au printemps sont un ravissement (protégée à l'échelon national PN),
°Le Phagnalon saxatile qui est une Astéracées arbustive à feuilles linéaires, alternes, à face inférieure couverte de duvet, à fleurs tubuleuses jaunes en capitule solitaire.
°Le Stypa capensis

La faune remarquable des falaises de Sicié
Elle omprend plusieurs espèces qui jouissent d'une protection nationale (PN) et d'une protection européenne (PE= espèces d'intéret communautaire):

-Des Arthropodes : le Grand Capricorne Cerambyx cerdo, le Lucane Cerf-volant Lucanus cervus

-Des Mollusques : la Nacre hérissée Pinna nobilis

- Des Reptiles:
°Tortue caouanne, Caretta caretta,
°Lézards : lézard vert, Lacerta viridis et Lézard des Murailles Podarcis muralis,

- Des Oiseaux qui nichent dans les falaises:
°Le Faucon pélerin, Falco perigrinus qui chasse ses proies dans divers milieux et notamment les oiseaux migrateurs ou hivernants; il niche dans les falaises (Espèce rare, un couple, en danger, PN et PE)
°Le Circaète Jean Leblanc, Circaetus gallicus qui est diurne, consomme des serpents, des grenouilles...(espèce rare, un couple, PN et PE)
° Le Hibou Grand Duc, Bubo bubo le plus gand nocturne d'Europe (un couple)
°Le Martinet pâle, Apus pallidus (espèce rare, PN) et le Martinet alpin Apus melba
°Le Merle bleu, Monticola solitarius
°Le Traquet rieur, Oenanthe leucura
°Le Goéland leucophée, Larus michaellis
°Le Puffin cendré, Colonectus diomedea (espèce rare, en danger, PN et PE) consomme des calmars, des crustacés, des poissons

- Des oiseaux migrateurs:
°Le Cormoran huppé, Phalacrocorax aristotelis
°Des Sternes, Sterna
°Des Mouettes: la Mouette rieuse, Larus ridibundus et la Mouette à tête noire, Larus melanocephale
°Le Fou de Bassan, Morius bassanus (espèce rare, PN)

- Des mammifères marins de passage tous protégés:
°Dauphins : Le Grand Dauphin (Tursiops truncatus), le Dauphin commun Delphinus delphis, le dauphin de Risso Grampus griseus, le Dauphin Bleu et blanc Stenella coeruleoalba,
°Cétacés : le Steno à rostre étroit Steno bridanensis, Ziphius cavirostris, le Globicéphale noir Globicephala melas, l'Orque ou Epaulard Orcinus orca, le Rorqual commun Balenoptera physalis.

2. Les pelouses méditerranéennes

Elles se rencontrent sur des zones ouvertes fréquentées par de nombreux insectes et des oiseaux qui s'en nourissent; la végétation est constituée d'espèces herbacées de petite taille, essentiellement des thérophytes (plantes annuelles qui passent la mauvaise saison sous forme de graines) ou des géophytes (qui subsistent pendant la période de sécheresse sous forme d'organes souterrains, bulbe, rhizome, tubercule comme l'Asphodèle cerise, Asphodelus cerasiferus).

2.1. Les pelouses en milieu sec
Elles sont peuplées de plantes capables de supporter le manque d'eau douce en été (thérophytes et géophytes)

° pelouses vernales xériques à Hélianthèmes se développent sur des sols sableux secs
°L'Hélianthème à gouttes, Tuberaria guttata (Cistacées)
°La Flouve odorante, Anthoxanthum odoratum (Poacées) dont l'épi est dense, allongé et sub-cylindrique
°La Grande brize, Briza maxima (Poacées)
°Le Silène de France, Silene gallica (Caryophyllacées)
°L'Andryale, Andryala integrifolia (Astéracées) dont le gros capitule jaune est souvent visité par de nombreux insectes
°Le Lin de France, Linium Gallicum (Linacées) aux fleurs jaune pâle,
°Le Chardon violet, Galactites tomentosum (Astéracées)
°Les Orchidés du genre Serapias cordigera et neglecta

Deux insectes fréquentent souvent cette pelouse:
°Le Fourmilion Palpares ?Myrmeleo (Planipennes)
°L'Ascalaphe ictère Ascalaphus ictericus (Névroptères)

° pelouses à Brachypode rameux. On se reportera à la description de la pelouse à Brachypode rameux de la pinède de l'île des Embiez.
Citons quelques espèces:
°Le Brachypode rameux, (Brachypodium ramosum) (Poacées)
°La Brize vivace ou tremblotte, Briza media (Poacées)
°L'Anémone, Anemonia stellata = a. hortensis (Renonculacées) à grandes fleurs rouge violacé
°L'Ail rose, Allium roseum (Liliacées) aux fleurs roses ou violacées
°L'Ail Petit Moly, Allium Chamæmoly (Liliacées) blanc, fleurit en février à tige apparente courte qui jouit d'une protection nationale PN à feuilles molles en gouttière à bordure ciliée
°Le Liseron rose, Convolvulus Cantabricus (Convolvulacées)
°La Knautie des champs, Knautia arvensis (Dipsacacées), vivace, à tige élevée, à feuilles découpées et à fleurs lilacées groupées en capitules
°des Orchidés:
-L'Ophrys fusca brun, dont le labelle ressemble à l'abdomen d'un insecte
-Des Orchis dont les fleurs sont disposées en grappes
-Des Sérapias Serapias lingua et Sérapias cordigera

° pelouses à bruyères, moins sèches elles annoncent la forêt

°La Bruyère arborescente, Erica arborea (Ericacées)
°La Bruyère à balais, Erica scoparia (Ericacées)
°La Pulicaire odorante, Pulicaria odora (Astéracées), vivace à feuilles molles, velues, pétiolées à la base, à demi embrassantes sur la tige, à capitules jaunes peu nombreux
°Le Capuchon de moine, Arisarum vulgare (Aracées) vivace, à larges feuilles ovales en fer de flèche à fleurs dont la bractée de l'inflorescence forme un tube soudé à la base rayé de brun-violet
°La Néottie maculée, Neotinea maculata (Orchidacées) les feuilles inférieures sont en rosette et tachetées, les nombreuses fleurs rose à jaune sont en épi

2.2. Les pelouses en milieu humide:

° pelouses rases à Romulée de Colonna (Romulea columnae) et à ail petit-moly (Allium chamaemoly); ce sont des plantes à bulbe qui jouissent, la première d'une protection régionale, la seconde qui est une espèce rare d'une protection nationale (récolte interdite). Ces micro-pelouses poussent sur des sols sableux plus ou moins humides, proches de la mer. Peu à peu, un sol de plus en plus épais se forme

3. La cistaie

Elle est constituée de végétaux ligneux de petite taille, des arbrisseaux d'environ 1 mètre de hauteur (chaméphytes) sous lesquels les plantes herbacées du stade précédent régresseront par suite de la compétition. Certaines subsistent comme Andryala sinuata, divers Serapias, alors que d'autres apparaissent comme Pulicaria odora. On se reportera à la description de la cistaie rencontrée sur l'île des Embiez : cistaie à Ciste à feuilles de sauge (Cistus salviaefolius) et Ciste de Montpellier (Cistus monspeliensis) qui se développe sur des sols silicoles. On rencontre aussi le Ciste blanc (Cistus albidus) plus calcicole et l'Immortelle jaune (Helichrysum stoechas).
La cistaie abrite des espèces caractéristiques du stade suivant, le maquis.

Maj 19.08.2005 & 07/2017 & 9/12/2020 & 06/02/2021