C'est à la fin du XVIème siècle, en 1593, que,
l'île des Embiez est érigée par Henri IV en "arrière-fief" en
faveur d'une famille Six-Fournaise, les Lombard dont les membres
prennent le titre de seigneurs de Sainte-Cécile des Embiez.
Ils exploitent les salins et une usine de soude.
En 1602, le château est construit sur
l'emplacement d'un fortin élevé sous François Ier, à la place,
semble-t-il d'une vigie et à proximité de la première église bâtie
par les moines de Saint Victor de Marseille.
En 1720 le domaine appartient à la famille Sabran
qui donne son nom au château.
Aujourd'hui, il ne subsiste plus que la tour
crénelée qui domine toujours l'île; mais vétuste elle ne se visite
pas.
Quelques mètres plus loin, on a une belle vue
sur les côtes ouest de l'île, rocheuses, inhospitalières,
découpées, bordées de récifs et dominées par des falaises élevées
et abruptes, mais qui ensèrent de petites criques d'une beauté
saisissante.
9. La Pointe du Coucoussa. (Arrêt 9)
9.1. La sépulture de Paul Ricard.
Face à la mer dans une solitude grandiose se
trouve la tombe du fondateur de l’Institut Océanographique qui
porte son nom.
Il a tenu aussi à ouvrir l’île à tous les amoureux d’une nature
magnifique et fragile.
9.2. La Tour de la marine
Sur le sommet de la Pointe de Coucoussa culmine
la Tour de la marine ; elle fut construite sur l’emplacement d’un
ancien farot, un « feu de garde » c'est-à-dire une tour de guet
qui était chargée de la surveillance des vaisseaux ennemis ou des
navires barbaresques (n'oublions pas que la piraterie avec les
Vandales, les Sarrasins puis les Turcs, les Maures et les
corsaires a sévi en Provence depuis le Haut Moyen Age jusqu'en
1830 !)
La nuit on pouvait communiquer par des feux avec les communes
voisines mais également avec les autres tours dispersées sur le
territoire de la commune; la journée, on utilisait autant de
colonnes de fumée, obtenues avec de la paille humide, qu'il y
avait de navires en approche.
Dès 1352, un manuscrit signale la présence d’un feu de garde dans
une cahute sur le sommet des falaises du Cap Sicié.
En 1598 une tour à feu et à signaux qui abritait les guetteurs est
construite sur ce même site.
Au XVII° siècle sont construits les farots de la colline de
Six-Fours et la Tour Fondue de l’Île des Embiez (1609).
La Tour romane de Sanary daterait du XIII° siècle.
Au XIX° siècle , après la défaite de 1870, la marine française
construit le Fort de Six-Fours entre 1875 et 1881 (1).
La Tour de la Marine était donc chargée de la
surveillance des navires ennemis et aussi des navires de commerce
; l'actuelle tour est plus récente et sert d'amer (2).
De son sommet on a un magnifique panorama soit
vers le nord et sa côte rocheuse, abrupte, élevée, criblée
d'ecueils et de petites criques soit vers le sud et sa côte basse
et sableuse avec les anciennes salines et la lagune du Brusc.
(1) d'après "Cahier du Patrimoine Ouest
Varois n° 11. Regards sur un terroir SIX-FOURS-LES-PLAGES".
Editions du Foyer Pierre Singal; Sanary. 2007.
(2) amer = point de repère sur la côte pour les navires en mer)?
Vers le nord, la côte rocheuse, abrupte, élevée, criblée d'écueils
et de petites criques est dangereuse et inhospitalière alors que
vers le sud elle est basse, sableuse et abrite les anciennes
salines et la lagune du Brusc.
Vers le sud se dresse le massif du Cap Sicié qui sépare la rade du
Brusc de celle de La Seyne-Toulon. Au sommet on aperçoit un relais
de télévision et la " Bonne mère ", la chapelle Notre Dame de Mai,
gardienne des pêcheurs en mer.
Vers l'est, le récif-barrière de posidonie entre le village du
Brusc et l'île des Embiez ; en arrière du récif s'étend la lagune
du Brusc, calme, peu profonde séparée des anciennes salines par
une levée de terre. On distingue aussi les vignes dont les
premières furent plantées au XVI° siècle et le laboratoire de
Microbiologie marine.
Vers le nord-est, Six-Fours et son fort …..
L'archipel (photo
ci-dessus) est formé de plusieurs îles, îlots et écueils :
-l'île des Embiez est en réalité
constituée de deux îles, l'île de la Tour fondue
(a) au sud-est et l'île Saint Pierre des Embiez
(b) au nord ; ces îles furent reliées l'une à l'autre par le
comblement d'une partie des anciennes salines.
-l’île du Grand Gaou
(c) est la promenade favorite des amoureux d'une nature pas
trop artificialisée encore. Cette île est séparée de l’île des
Embiez par une passe, le Grand Pas du Coq (1) qui alimente en eaux
fraîches et pures la lagune du Brusc.,
-l'île du Petit Gaou
(d), reliée artificiellement au continent (g) par un pont qui
enjambe la passe du Petit pas du Coq (2).
-l'île du Grand Rouveau
(e) et son phare à l'ouest,
-l'île de Petit Rouveau
(f),
-enfin les îlots de La Cauvelle et des Mayons
(au sud du Grand Rouveau) et de nombreux écueils.