Cônus mediterraneus
(Cône de Méditerranée)

Systématique

Embranchement : Mollusques Super.famille : Conoidea .
Famille
: Conidés
Classe : Gastropodes.
s. classe: Prosobranches
Genre : Conus
Super.ordre : Apogastropoda.
Ordre
: Caenogastropoda
Espèce : ventricosus
(= mediterraneus
Hwass 1792)
 
photo du cône de Méditerranée, Conus mediterrneus

Description

Seule espèce française de cônes, de petite taille, 30 mm, assez terne, verdâtre, dont la coquille, lisse, plus haute que large, est formée de deux cônes, un grand et un petit, accolés par leur base.

L'ouverture de la coquille étroite et allongée, présente, sur le bord intérieur, une échancrure (= siphonostome) donnant passage au siphon palléal (= tube issu du manteau ) qui  fait communiquer la cavité palléale (= cavité du manteau), où se trouve la branchie, avec l'extérieur.

La coquille calcaire abrite la masse viscérale et la cavité palléale qui renferme une branchie; elle se trouve en avant (= prosobranche) du cœur qui ne possède qu'une oreillette (= monotocarde).

Le corps est mou: c'est un Mollusque dont le pied renferme les viscères et en particulier l'estomac (Mollusque Gastéropode).


Cône

© Avec l'aimable autorisation de Christian Pétron

Biologie

Il se déplace par reptation sur sa sole pédieuse (= la partie aplatie de son pied qui est l'organe locomoteur).

C'est un consommateur prédateur, carnivore macrophage vorace qui dévore ses proies, vers (ici une annélide polychète), escargots, après les avoir paralysées à l'aide de la sécrétion d'une glande à venin (sténoglosse); ce venin n'est pas dangereux pour l'homme comme celui de certaines espèces tropicales. Il pique sa proie à l'aide d'une sorte d'aiguille creuse, d'un dard formé par les dents de la radula (= langue) transformées en longues pointes. La proie paralysée succombe ensuite assez rapidement.

Un courant d'eau, qui entre et qui sort par son siphon palléal, assure une respiration branchiale

Animaux voisins

Parmi les Gastropodes Prosobranches marins benthiques méditerranéens qu'on pourra rencontrer, on citera : 

-les littorines (ou bigorneaux, ou vignots) et les troques fréquents sur les rochers, 

-les patelles ou arapèdes fortement fixées au rocher et à coquille conique, 

-les ormeaux ou haliotides à coquille nacrée à l'intérieur et présentant une rangée de trous,

-les cérithes à coquille hélicoïdale très allongée qui s'enfouissent dans le sable ou la vase,

-les vermets dont l'enroulement de la coquille est irrégulier et notamment les derniers tours qui sont souvent déroulés, qui sont fixés sur les rochers côtiers, 

-les murex carnivores dont la coquille est ornée d'épines;  les anciens utilisaient Murex trunculus pour teindre de pourpre les tissus,

-les cyprées ou porcelaines à la belle coquille nacrée,
-les dolium ou "tonneaux", à grosse coquille renflée et mince (longueur de 100-150 mm) ornée de cannelures en spirales; une seule espèce en Méditerranée Dolium galea

-les cassis ou "casques" à coquille renflée, (longueur>50 mm), à grande ouverture avec un canal siphonal courbé.

-les tritons ou buccins carnivores dont la coquille de grande taille peut atteindre 15 cm ! et qui étaient utilisés, en brisant la pointe, comme corne marine ou trompe.

Cf. Quelques coquilles de Gastéropodes marins

Écologie

Espèce benthique vagile qui se déplace sur les sables vaseux en mode calme des fonds infralittoraux jusqu'à 30 mètres de profondeur.

On le rencontre aussi chassant sur les rochers.



Maj 05/2017 & 09/2020 & 27/01/2021