C'est est une plante herbacée dressée,
vivace de 30 à 80 cm de haut, à fleurs violacées. les jeunes
pousses avant floraison ressemblent à des asperges.
L'appareil
végétatif est constitué d'un rhizome gorgé de
réserves permettant la survie de la plante pendant la saison sèche
estivale: le Limodorum est une géophyte
à rhizome.
Les feuilles aériennes, peu nombreuses, réduites,
sont en écailles engaînantes autour de la tige.
Disposées en épi,
les fleurs violettes, striées de bandes foncées,
nombreuses sont hermaphrodites (portant des organes des
deux sexes); elles sont irrégulières ou zygomorphes (= elles
admettent un plan de symétrie bilatérale).
La fleur qui naît à l'aisselle d'une bractée est de type 3:
3 sépales étalés, pétaloïdes (= qui ressemblent aux pétales) + 3
pétales dont 2 forment un casque, le troisième ou labelle
est étalé + 1 étamine dont le filet est soudé au style de l'ovaire
pour formé le gynostème + 3 carpelles soudés en un ovaire
infère à 3 loges et à placentation axile.
La floraison a lieu en avril-mai.
Le fruit est une
capsule. Les semences sont dispersées par le vent
: espèce anémochore.
Végétal qu'on considérait comme un saprophyte (qui se nourrit de matière organique en décomposition) sur le sol des pinèdes puise une partie de sa nourriture de son association avec des champignons : c'est un mycohétérotrophe.
1 = tige 2 = bractée 3 = pédoncule 4a = 1 sépale supérieur 4b = 2 sépales latéraux (ailes) 5a = pétale |
5b = pétale inférieur (labelle) 7a = étamine 7b = 2 pollinies (= ensemble des grains de pollen issus d'une même cellule mère) 8 = pistil (ovaire) 9 = éperon nectarifère |
Cette orchidée héliophile et thermophile, indiférente au ph des sols est très fréquente dans le Var et notamment dans les pinèdes
du Cap Sicié .
La pollinisation se fait par les insectes grace à une étroite
adaptation : les Orchidés sont des plantes entomogames.
Chez les Orchis, les insectes viennent butiner le nectar contenu
dans l'éperon; leur tête cogne le rostellum, une lame qui sépare
les pollinies des stigmates.
Le rostellum bascule alors et les pollinies se collent sur la tête
de l'insecte.
Quand ce dernier visite une autre
fleur, des grains de pollen des pollinies se déposent sur le
stigmate gluant.