Description
C'est un filet bas
rectangulaire, autrefois en fibres végétales aujourd'hui
en nylon, plombé sur un des bords et muni de flotteurs sur
l'autre bord; il est formé de 3 filets de mailles
différentes (ou trémailles), formant une barrière
verticale fixe posée sur le fond lorsqu'il est "calé"
près de la côte jusqu'à des fonds de 40 mètres de
profondeur.
Les captures
- Placé sur le fond, le
trémail permet la capture de poissons
de roche ou ceux fréquentant l'herbier de
posidonie comme la rascasse, les labres, les
crénilabres, les poissons nécessaires à la
confection de la bouillabaisse ou de la soupe
de poissons .
- Un bord en surface ou entre deux eaux
grâce aux flotteurs autrefois en liège aujourd'hui
en matière plastique, le trémail permet aussi de
prendre des poissons de passage comme les sars,
les blades (oblades) ou les dorades. Aux
extrémités, il est délimité par des pavillons
flottants qui le signalent aux autres usagers de
la mer.
Un autre filet à "poste fixe", l'escombrière
est un trémail à mailles plus larges qui permet la
capture des bonites, liches ou pélamides.
La prud'homie
La pause à "postes fixes", sur
les lieux de passage ou les voies migratrices
connus depuis fort longtemps et qui se
transmettent de génération en génération, est
réglementée par une institution propre aux
pêcheurs de Méditerranée, la prud'homie
qui hebdomadairement distribue les "postes" où
seront calés les filets des pêcheurs de la
commune, selon un tour décidé préalablement d'un
commun accord. Cette institution arbitre aussi les
litiges entre pêcheurs et est chargée des rapports
avec les autorités administratives concernant
notamment la réglementation, l'exploitation des
fonds, la pollution....
La relève des filets se fait tôt, à la
main,
en s'aidant d'une "roue", fixée à l'avant du
pointu.
Aujourd'hui cette roue est
hydraulique.
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Après séchage, la réparation des filets se fait
en hiver ou lorsque le mauvais temps empêche les pêcheurs de
sortir en mer.
Ce type de pêche, s'intègre parfaitement
dans l'écosystème méditerranéen et semble être le seul,
contrairement au chalutage et à l'utilisation de filets dérivants,
compatible avec un développement durable de la pêche.