C'est un poisson osseux dont la chair
fine et grasse est estimée depuis l'Antiquité, notamment par les
Romains qui l'élevaient. La tête porte 2 petits yeux, des narines
dont les orifices sont prolongés par un petit tube.
Ces narines sont munies de cils vibratiles qui assurent une
circulation d'eau sur des terminaisons nerveuses olfactives
donnant à la murènèrn a un odorat très développé lui permettant de
chasser de nuit.
Le corps de coloration variable est souvent
brunâtre avec des marbrures jaunes, serpentiforme, comprimé
latéralement; il peut atteindre 1,50 mètre de long.
La ligne latérale sensible aux vibrations et aux
variations de pression est peu visible.
Sa peau lisse, pourvue d'écailles minuscules est
épaisse et recouverte de mucus gluant.
Les nageoires
pectorales et pelviennes sont absentes, alors que la dorsale et
l'anale sont longues en continuité avec la caudale; l'ensemble
forme une membrane ondulante continue, soutenue par des rayons
simples, qui peut être incluse dans un repli de la peau.
La murène est un médiocre nageur malgré
la présence d'une vessie natatoire; en effet son corps n'a pas une
forme hydrodynamique, ses nageoires paires son absentes
(difficulté de maintenir sa stabilité latérale) et la nageoire
ondulante est peu efficace. Les organes locomoteurs qui servent à
la nage lente sont les muscles du corps et la nageoire
dorso-ventrale qui ondule lentement; par contre c'est la partie
antérieure de la nageoire dorso-ventrale dont les ondulations sont
brusques et violentes qui est responsable de la nage rapide.
Nocturne, la murène est un carnivore
vorace qui chasse à l'affût (poissons, mollusques,
crustacés). C'est un prédateur macrophage qui avale sa
proie sans la mâcher.
Ses dents sont fortes, solides, aiguës, ayant la forme de canines;
avec sa bouche, elles constituent des organes de capture. Elles
sont disposées sur un seul rang sur les mâchoires et le palais. La
respiration est branchiale.
Le courant d'eau qui baigne les branchies
ressort par une fente branchiale étroite qui se trouve sur le côté
de la tête; un opercule mou protège cette fente.
La murène se reproduit de juillet à septembre,
les sexes sont séparés et les oeufs donnent
naissance à des larves au corps aplati, rubané, translucide; elles
subissent des métamorphoses avant de devenir adultes.
Ses moyens de défense sont la fuite et le
refuge dans son trou. Bien que dépourvu de glandes à venin, sa
morsure peut être dangereuse et redoutée des pêcheurs à cause de
l'infection qui peut s'en suivre et de l'injection d'une toxine
fabriquée par les tissus buccaux.
Active la nuit, on la rencontre aussi le jour
dans une faille ou une excavation rocheuse qu'elle quitte peu
souvent: c'est un poisson sédentaire benthique qui défend
son territoire.
Animaux voisins. On peut distinguer la murène du congre par les
caractères suivants:
couleur | nageoires | narines | mâchoire sup | |
Murène commune | brun marbré de jaune ou de blanc | paires: absentes | 2 narines antérieure et postérieure réunies par un tube | plus longue que l'inférieure |
Congre (Conger conger) |
gris plus ou moins foncé | pectorales réduites abdominales absentes | sur le museau |
![]() |