C'est un sous arbrisseau vivace
atteignant 80 cm de hauteur à tige épaisse rouge violacé dont la
section laisse s'écouler un latex blanc collant : c'est
une chaméphyte suffrutescente.
Les feuilles sont longues, étroites, lancéolées,
alternes, persistantes et portées par un court pétiole. A la
partie supérieure de la tige, elles sont serrées alors que la
partie inférieure est nue.
La floraison a lieu à partir du mois d'avril et
jusqu'au mois de juillet.
La tige porte à son extrémité, des inflorescences en ombelle
dense; ces inflorescences bisexuées appelées cyathium ou
cyathes reposent sur 2 larges bractées; le cyathe forme une coupe
à 4 lobes séparés par des glandes à cornes brun rougeâtre.
Dans cette coupe on trouve des fleurs unisexuées
et apétales : espèce monoïque.
Au centre de l'urne, la fleur à pistil est constituée d'un ovaire
porté par un petit pédoncule; autour les fleurs mâles sont
réduites à 5 faisceaux d'étamines jaunes.
Le fruit est sec, c'est une capsule
velue à 3 coques contenant chacune une graine.
Végétal autotrophe par photosynthèse chlorophyllienne
Cette euphorbe se rencontre dans les bois de chênes
vert, les maquis dégradés, les garrigues et les friches du
littoral dont les sols sont secs.
C'est une espèce thermophile, héliophile et xérophile.
Riche en nectar, elle attire les insectes: elle est entomophile;
ces derniers assurent ainsi le transport du pollen: les euphorbes
sont entomogames plus précisément myrmécochores,
en effet ce sont les fourmis qui se chargent de transporter les
semences.
Le latex contient une substance toxique qui la protège
contre les herbivores.